Violence, insécurité et fragilisation du lien civil à Caracas. Sur l’utilité sociologique des précautions cicouréliennes

Par Pedro José García Sánchez
Français

Le dialogue instauré avec Aaron Cicourel lors de la préparation de la recherche sur laquelle s’appuie cet article a marqué le rapport de son auteur à l’ethnographie urbaine et au suivi des interactions. L’étude des violences liées à l’usage des espaces publics à Caracas et à la fragilité du lien civil a servi à esquisser une écologie de l’ordre public. Attentive à la perception des troubles et aux interdépendances environnementales, cette écologie s’intéresse également aux grammaires de l’action et aux arrière-plans cognitifs participant à la résolution quotidienne des problèmes. Garder un œil rivé sur l’emboîtement problématique micro-macro dans des contextes imbibés d’implicites est une précaution utile lorsque l’on enquête sur des activités réputées dangereuses. Suivre la trame sensible et les hyperboles interprétatives fait apparaître la versatilité sémantique du prisme de l’insécurité. Comment peuvent être décelés sociologiquement différents troubles pour les mêmes violences quand le cadre de pertinence n’assurera pas d’expertise juridique, ni de suivi judiciaire ? La juste mesure du social à Caracas, dans ses épreuves civiles et
urbaines, est ainsi mise en perspective.

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