Les appropriations de la main courante informatisée par les personnels de police

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Par Frédéric Ocqueteau
Français

Dépassant la vue ancestrale de la main courante comme registre de consignation quotidienne des incidents de la vie urbaine sans vocation pénale, l’article éclaire des facettes plus insoupçonnées d’un outil devenu un authentique instrument de la sécurité publique. Depuis son informatisation en 1995 et sa généralisation dans les services de police, l’alimentation et l’usage de la main courante informatisée (MCI) se sont enracinés au point d’avoir fait naître un outil de gestion et d’information ressoudant les policiers les uns aux autres, alors que les identités professionnelles sont en crise. L’article montre le rapport ambivalent de différents policiers à la MCI comme outil de gestion des ressources humaines, distributeur des rapports de pouvoirs en police administrative et judiciaire ou monnaie d’échanges avec la gendarmerie. Il explique pourquoi la MCI n’a pas réussi à accéder au statut d’instrument de mise en œuvre de solutions de prévention aux risques et aux désordres urbains par les statistiques de son produit local.

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