La rétention de sûreté en France : une défense sociale en trompe-l'œil (ou les habits neufs de l'empereur)

Par Anne Wyvekens
Français

La législation pénale française n’a pendant longtemps été que modérément influencée par les théories positivistes. La loi du 25 février 2008 crée la rétention de sûreté, qualifiée de « révolution en droit pénal français ». Aboutissement d’une évolution placée sous le signe de la lutte contre la récidive, où la dangerosité et les mesures de sûreté tendent à supplanter les notions de responsabilité et de peine, elle ne représente pas pour autant la mise en œuvre d’une politique moderne de défense sociale. La rupture évoquée, bien réelle sur le plan des principes, renvoie plutôt à une rhétorique, dissimulant mal la difficulté de répondre à la question soulevée en des termes autres que de neutralisation.

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