Il semblerait qu’il y a eu une tendance ces dernières années vers une criminalisation croissante de la jeunesse et une utilisation accrue d’interventions punitives. Nous examinerons dans quelle mesure ceci est le cas pour le Canada en explorant trois dimensions de son système pénal pour les mineurs : le cadre législatif et le recours à la détention comme sanction, l’utilisation des approches alternatives, et l’interpénétration croissante entre le pénal et d’autres sphères institutionnelles. L’article vise à démontrer que le Canada, au moins pour le moment, a réussi à résister dans une certaine mesure à ce mouvement punitif. Il se conclura sur quelques réflexions expliquant les raisons pour lesquelles le Canada constitue en quelque sorte une exception.