La violence d'une force de l'ordre : la gendarmerie et la répression des rébellions (1800-1859)

Dossier
Par Aurélien Lignereux
Français

Depuis la Révolution, la violence d’État repose sur une fiction politique, inscrite dans le droit, dépersonnalisant et légitimant l’usage de la force en cas de résistance à l’application des lois. Par contraste avec la rigidité des principes, un relevé des pratiques au sein d’un corpus de 3725 rébellions collectives et violentes révèle la pluralité des réactions des gendarmes, au gré des consignes nationales ou des rapports de force locaux, des conjonctures politiques ou de leur culture professionnelle. Mais, au-delà de cet aveu d’empirisme, un renversement décisif s’observe dans les années 1800-1850, marqué par le recul concomitant des rébellions et du degré de violence, indissociable d’une monopolisation de la force des armes au profit des gendarmes et d’une mutation de la forme des mouvements sociaux.

MOTS - CLÉS

  • MAINTIEN DE L’ORDRE
  • MESURE DE LA DÉLINQUANCE
  • VIOLENCE
  • RÉBEL - LION
  • GENDARMERIE
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