Violence, alcool, cannabis et dépression chez les adolescents français

Par Hugues Lagrange, Stéphane Legleye
Français

L’augmentation des violences parmi les jeunes en France au cours de la fin des années 1990 s’opère parallèlement à une augmentation de la consommation des drogues illicites et notamment du cannabis. Nombre de chercheurs pensent qu’il y a entre le développement des violences et l’abus de psychotropes comme le cannabis non seulement une concomitance temporelle mais aussi un lien dont l’interprétation est complexe. Pour les uns, le mal-être adolescent penche du côté de la dépression et pour d’autres du côté d’une attitude compulsive et d’une sociabilité intense, sans exclure qu’une forte impulsivité ou la recherche de sensations ne soit le masque d’une expression dépressive. Deux grandes enquêtes en population générale, ESCAPAD (enquête sur la santé et les comportements lors de l’appel de préparation à la défense) et ESPAD 1999 (European School Survey on Alcohol and Other Drugs), permettent de reformuler l’idée d’un lien entre un mal-être à connotation dépressive et les conduites délinquantes ou violentes en suggérant d’envisager de lier ces dernières à des signes anxieux plutôt que dépressifs et donc de les envisager comme une manière de surmonter les frustrations et pas seulement un mal-être.

MOTS - CLÉS

  • ADOLESCENT
  • ENQUÊTE EN POPULATION GÉNÉRALE
  • VIOLENCE
  • SUBSTANCES PSYCHOACTIVES
  • SANTÉ MENTALE
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