Une réflexion scientifique sur la question des violences scolaires, récurrente dans le champ médiatique, ne peut faire l’économie selon nous, d’une analyse de son traitement journalistique et de ses effets potentiels sur les représentations sociales. Le déni du politique dans/par l’institution scolaire et son corollaire, la dépolitisation des violences scolaires renforcent la méconnaissance des acteurs d’autant que les sciences sociales, sciences périphériques, sont souvent absentes des débats, voire délégitimées. Il s’agit donc de confronter «l’invention» médiatique de la violence scolaire aux savoirs, en gestation dans les sciences sociales.