Réformer les relations entre les hommes et les animaux : fonction et usages de la loi Grammont en France (1850-1914)

Par Éric Pierre
Français

En France, au milieu du XIXe siècle, la protection militante des animaux se structure alors que s’opère une redéfinition profonde des relations entre les hommes et les bêtes, ainsi que dans un contexte de troubles politiques et sociaux. Fondée en 1845, la Société protectrice des animaux (SPA) se donne pour objectifs de moraliser le comportement des hommes et d’améliorer le sort des animaux, à l’aide de deux moyens: l’éducation et la répression. Dans ce combat, la loi Grammont, votée en 1850, qui sanctionne les mauvais traitements abusifs commis en public sur les animaux domestiques, occupe une place privilégiée. Elle forme un pivot autour duquel s’organise une grande partie de l’activité protectrice. Pour la SPA, il faut faire connaître la loi et la faire appliquer par les pouvoirs publics; elle agit alors comme une société de propagande et comme un groupe de pression.

MOTS - CLÉS

  • JUSTICE PÉNALE
  • RÉGULATION SOCIALE
  • VIOLENCE
  • ANIMAUX
Voir l'article sur Cairn.info