La maladie mentale, quel objet pour la sociologie ?

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Par François Sicot
Français

La maladie mentale et la psychiatrie connaissent de profondes mutations en France depuis 40 ans. La première est désormais largement subsumée par la valeur santé mentale. La seconde se réorganise au travers du succès des neurosciences et de la pharmacologie, ainsi qu’autour d’une nouvelle politique de soins dite en communauté. Avec des inflexions importantes d’un pays à l’autre, ces phénomènes touchent la plupart des pays occidentaux. En particulier parce qu’ils se produisent sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé, parce que les évolutions des sciences et des industries concernées touchent tous ces pays, et parce qu’une nosographie nationale (américaine), le DSM, tend à s’imposer partout. Un autre enjeu sociétal et sociologique tient au développement des maladies mentales qui peut prendre en certains cas l’apparence d’une épidémie. Face à cela, qu’en est-il aujourd’hui des recherches sociologiques francophones sur la maladie mentale, la psychiatrie? Un aperçu de l’ensemble permet de discerner quelques grands thèmes: l’organisation des soins, les représentations sociales, les rapports entre la santé mentale, le système pénal et le crime, la production de données épidémiologiques, la réflexion sur les diagnostics et les rapports entre maladie et liens sociaux. Plutôt que de présenter un de ces thèmes avec une ambition exhaustive, il a paru plus intéressant de brosser un panorama de l’ensemble. Pour ce faire, les débats et les questions soulevées par ces recherches ont été privilégiés.

MOTS - CLÉS

  • PSYCHIATRIE
  • SANTÉ MENTALE
  • THÉORIES DE LA DÉVIANCE
  • MALADIE MEN - TALE
  • CONTRÔLE SOCIAL
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