Les violences policières de gênes 2001 entre mise à l'épreuve du récit et mise en forme publique

Par Bruno Cousin
Français

Cet article analyse la littérature de témoignage sur les violences de la répression du contre-sommet qui s’est tenu à Gênes en juillet 2001, en parallèle à la réunion du G8. Après avoir rendu compte des différentes composantes du corpus étudié – témoignages journalistiques sur les faits, attestations oculaires et corporelles de la violence, témoignages fondés sur l’expertise, comptes rendus parlementaires, élaborations idéologiques et lyriques – on présente l’unité des structures rhétoriques de dénonciation et justification qui le caractérisent. Par la suite, l’analyse des processus d’élaboration identitaire et de réflexivité du mouvement altermondialiste (entre usages et thématisation de la violence) permet d’introduire la façon dont les récits étudiés doivent être considérés autant comme des attestations de réalité que des épreuves de cohérence narrative, qui participent de la constitution d’une mémoire collective. Alors même que le recours au judiciaire, par la mise en forme affaire des exactions dénoncées, ne s’opère que difficilement face aux stratégies politico-médiatiques d’ensablement.

MOTS - CLÉS

  • ESPACE PUBLIC
  • POLICE
  • VIOLENCE
  • TÉMOIGNAGE
  • DÉNONCIATION
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