L'influence de l'unité de sanction dans les peines infligées par les juges et celles désirées par le public

Note de recherche
Par André Kuhn, Patrice Villettaz, Aline Willi-Jayet
Français

290 juges pénaux, ainsi qu’un échantillon représentatif de la population suisse se sont prononcés sur quatre affaires pénales fictives qui leur étaient présentées sous forme de jugements simulés. Nous avons observé que la population inflige des peines moyennes sensiblement plus lourdes que les juges. Si ce résultat semble logique, puisqu’il confirme la littérature criminologique sur le sujet, la surprise vient du fait qu’il est uniquement dû à un effet du poids disproportionné des interrogés les plus punitifs dans le calcul de la peine moyenne. Une analyse plus fine montre en effet qu’une majorité du public se contenterait de peines moins sévères que celles prononcées par les juges. De plus, il a pu être démontré que l’unité de sanction influence le quantum de la peine, en ce sens que les peines prononcées en années sont significativement plus longues que celles prononcées dans la même affaire en jours, en semaines, ou en mois.

MOTS - CLÉS

  • PUNITIVITÉ
  • SANCTIONS — OPINION PUBLIQUE
  • JUGES
  • JUGEMENTS SIMULÉS
  • CATI
  • SUISSE
Voir l'article sur Cairn.info