Les pouvoirs urbains et la prise en charge des vagabonds à Montréal : le cas du refuge municipal Meurling (1914-1929)

Par Marcela Aranguiz
Français

Au XIXe et au début du XXe siècle, le réseau d’assistance québécois se caractérise par son aspect privé et confessionnel. Ceci fait en sorte que, contrairement à la plupart des grandes villes nord-américaines, Montréal ne possède pas d’institution publique réservée à la prise en charge des pauvres. Cependant, dès les premières décennies du XIXe siècle, les problèmes suscités par la présence de plus en plus importante de vagabonds dans la ville amène plusieurs contemporains à réclamer la mise en place d’un refuge public à Montréal. Ce n’est toutefois qu’en 1914 que la Ville de Montréal procède à la création d’une telle institution: le Refuge Municipal Meurling. Considéré comme plus qu’un simple moyen de loger les indigents, ce refuge est, aux yeux des réformateurs de l’époque, l’instrument qui servira à mettre fin au problème de l’errance à Montréal. L’histoire de cette institution nous renseigne à la fois sur la perception de l’errance qui prédomine au début du XXe siècle au sein de la société québécoise, sur le rôle des pouvoirs municipaux montréalais dans la prise en charge du vagabondage ainsi que sur la façon dont les sans-abri eux-mêmes utiliseront les ressources mises à leur disposition.

MOTS - CLÉS

  • VAGABONDAGE
  • ASSISTANCE
  • QUÉBEC
Voir l'article sur Cairn.info