Des quartiers de mauvaise réputation

Par Marion van San
Français

Un sentiment d’insécurité parmi les habitants des vieux quartiers dans les grandes villes, souvent attribué à la présence d’un grand nombre de jeunes immigrés, est, ces dernières années, de plus en plus à la base de discussions acharnées. De quelle manière les jeunes contribuent réellement à générer le sentiment d’insécurité dans ces quartiers? La réponse à cette question n’est pas toujours très claire. Il est important de savoir si le sentiment d’insécurité – provoqué ou non par les jeunes immigrés – est essentiellement lié à la crainte de la criminalité proprement dite ou si, au contraire, peut-être d’autres facteurs importants en sont à la base. Dans cet article le problème de « l’image de la criminalité» est abordé, en partant d’investigations et d’entretiens circonstanciés avec des habitants, des animateurs socio-éducatifs et des agents de police dans deux vieux quartiers en Belgique. La criminalité et le sentiment d’insécurité sont notamment liés à la lutte entre les différents groupes ethniques ayant essentiellement pour but de s’approprier, de renforcer ou de conserver le pouvoir, le statut social et l’identité des groupes concernés.

MOTS - CLÉS

  • CRIMINALITÉ DE JEUNES IMMIGRÉS
  • SENTIMENT D’INSÉCURITÉ
  • QUARTIERS DÉFAVORISÉS
  • LUTTE ENTRE GROUPES ETHNIQUES