« coproduction » de la sécurité : une nouvelle forme de l'interventionnisme étatique pour une meilleure sécurité du public ?

(le cas de grands rassemblements de populations en france)
Par Frédéric Diaz
Français

L’organisation de grands rassemblements de populations autour de spectacles festifs se développe un peu partout en France. Il devient donc essentiel de savoir comment accueillir une foule plus ou moins importante, sur une période relativement courte, en lui faisant courir un minimum de risques. Ces espaces sont les témoins privilégiés d’une nouvelle répartition des pouvoirs entre l’État et les organisations privées en matière de sécurité, de secours et de prévention, au niveau local. Ce qui était, il y a encore moins de dix ans une fonction et un savoir traditionnel exclusivement de la police d’État, pour ce qui concerne les manifestations sportives, ne l’est plus. Quant aux manifestations culturelles, nous sommes passés, en trente ans, d’une « inorganisation» à une organisation des acteurs privés propre à chacun des événements, avant que l’État ose y regarder de plus près, ou encore, en ressente la nécessité. Ces concours de foules se déroulent désormais dans des lieux privés et sous l’égide d’organisations privées avec une plus ou moins grande présence des pouvoirs publics. L’intérêt est alors d’ouvrir une réflexion quant à la nécessité d’une coordination des actions des acteurs privés et publics rattachés à ces grandes manifestations, même s’il n’est pas assuré que ces formes de partenariats aillent dans le sens d’une meilleure sécurité collective du public.

MOTS - CLÉS

  • COPRODUCTION
  • SÉCURITÉ PRIVÉE
  • POLICE
  • GRAND RASSEMBLEMENT
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