Sécurité, vidéosurveillance et construction de la déviance : l'exemple du centre-ville de Lyon

Par Christophe Bétin, Emmanuel Martinais, Marie-Christine Renard
Français

Inauguré par Raymond Barre quelques jours avant les élections municipales du printemps 2001, à l’issue d’une campagne très marquée par la question de la sécurité, le dispositif de vidéosurveillance du centre-ville de Lyon s’inscrit aujourd’hui dans les orientations sécuritaires du nouvel exécutif, mené par le socialiste Gérard Collomb. S’il répond pour partie aux préoccupations et aux enjeux des groupes sociaux les plus exposés aux problèmes de délinquance (commerçants et riverains notamment), la mise en œuvre d’un tel outil participe aussi largement de la construction de la déviance. Non seulement il contribue, de par son existence, à consolider les représentations dominantes en matière de sécurité, mais en plus, l’usage qui en est fait conduit à reformuler les règles et les normes sociales permettant de qualifier les pratiques et les comportements déviants sur l’espace public.

MOTS - CLÉS

  • VIDÉOSURVEILLANCE
  • ESPACE PUBLIC
  • DÉVIANCE
  • DÉLINQUANCE D’IMPORTATION
  • POLITIQUE SÉCURITAIRE
  • LYON
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