Le logement comme facteur d'intégration sociale pour les personnes classées malades mentales

Note de recherche
Par H. Dorvil, Pierre L. Morin, Alain Beaulieu, Dominique Robert
Français

Il existe quatre grands modèles d’habitation destinés aux patients désinstitutionnalisés: le « custodial housing», le « supportive housing», le « supported housing» et l’habitation autonome. La familiarité qu’entretiennent les deux premiers modèles d’habitation avec les soins de types hospitaliers nous autorise à les considérer comme des formes d’hébergement (ils apportent sécurité tout en dévalorisant l’autonomie des individus). En revanche, les deux autres modèles d’habitation s’apparentent davantage à des ressources de type logement (ils favorisent la liberté tout en présentant un risque d’isolement). Notre étude jette un éclairage sur la perception qu’ont les ex-patients psychiatriques de leur qualité de vie et de leur degré d’« empowerment» relativement aux différents types d’habitation. Nous avons interviewé 21 Montréalais aux prises avec la maladie mentale et répartis dans les quatre ressources d’habitation. Il ressort de cette étude que l’accès à un habitat convenable constitue une source première d’intégration sociale. Mais il reste encore à développer de nouveaux modèles d’habitation-logement avec support social qui soient aussi bien favorables à la liberté qu’à la sécurité de la personne.

MOTS - CLÉS

  • HABITATION
  • SANTÉ MENTALE
  • INTÉGRATION SOCIALE
  • EMPOWERMENT
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